John Franklin quitte le CDHA ? 
            C’est le bruit qui circule en effet depuis quelque temps  dans les locaux de la Maison Maréchal  Juin à Aix en Provence. 
            Un administrateur de l’association a bien voulu répondre à  nos questions. 
            Que se passe t il  actuellement au CDHA ? 
            Récemment John Franklin s’est adressé par courrier aux  administrateurs en évoquant l’attitude inique du Président et du Bureau  qui  refusent depuis plus de deux ans  d’acquitter une facture  à l’Association  jeune Pied-noir sous de fallacieux prétextes – John Franklin estime que le CDHA  se discrédite chaque jour un peu plus, faillit   à sa tache et ne remplit plus du tout son rôle. 
            Il concluait sa lettre en indiquant qu’il ne voulait plus cautionner  cette dérive et la main mise d’une minorité nuisible. 
            A quoi correspondait  cette facture ? 
            Aux frais  de  transport, 600 euros je crois, des panneaux sur le thème «  Harkis, soldats de la France, soldats de l’armée  d’Afrique »  par la société UPS. L’exposition, inaugurée par  Madame Maryse Joissains Mansini Député Maire d’Aix en Provence (voir la photo  de BEO Story), fut la dernière manifestation publique auquel le CDHA daigna  participer. 
            J’ajouterais qu’une ultime proposition de règlement proposée  par Monsieur Bernard Coll Président de Jeune Pied Noir, consistant à adresser  un chèque de 300 euros au « Mur des disparus de Perpignan », fut considérée  comme une injonction et dédaigneusement rejetée. 
            Que pouvez vous dire  des autres griefs de Monsieur John Franklin. 
            D’abord qu’ils sont nombreux, étayés par des exemples  concrets, et qu’ils émanent de la personne la plus à même de souligner les  carences.  
              Par sa présence au quotidien depuis 9 ans, sa connaissance  du fond documentaire existant et ses contacts avec les divers intervenants. 
              Je pense que John Franklin déplore l’inaction totale du  CDHA ; intra ou extra – muros. De très nombreuses expositions réalisables  en  partenariat avec des associations ou  des particuliers n’ont  jamais vu le jour  alors que la municipalité a souvent manifesté sa volonté de voir la salle  Edmond Jouhaud constamment animée. 
               
              En ce qui concerne l’agrandissement récent des locaux  John Franklin fait aussi remarquer que tout a  été fait pour décourager les visiteurs . Les anciens locaux clairs et  accueillants ont été cloisonnés. Un guichet à l’entrée semble attendre les  «  clients »  mais pratiquement  plus personne ne se montre désormais  
            Quant à la bibliothèque, qui comptait une trentaine d’emprunteurs chaque mois,  elle accumule la poussière sur le mobilier inutile qui l’encombre, et ne voit plus  que 2 lecteurs réguliers. 
             
               
            Et les adhérents dans  tout ça ? 
            Mécontents pour la plupart d’être trop souvent sollicités  pour " mettre la main au porte monnaie" (et ne recevant  rien en retour, une seule REVUE MEMOIRE VIVE en  l’espace d’un an), ils renoncent à cotiser. 
            On peut essayer de " masquer "  les chiffres mais ils n’étaient plus que 250 le 10 avril 2008. 
             
              On reproche à John  Franklin  de s’opposer à  l’informatisation. 
            Il vous répondra sans doute que cette entreprise très coûteuse,  obtenu grâce aux subventions des pouvoirs publics, est totalement inadaptée et  incapable de répondre aux demandes des rédacteurs d’ouvrages, aux chercheurs et  aux étudiants. 
              Les exemples donnés par John Franklin sont édifiants pendant une de mes visites d'amitié malgré mon éloignement. Lorsque  quinze, vingt, commentaires bibliographiques, études, photos existent dans la  précieuse bibliothèque du CDHA. 
            Le résultat informatique de l’indexage approximatif de la  base de données donne péniblement que deux réponses au maximum, et encore pas  toujours. 
            Que disent les autres  administrateurs ? 
            Certains sont très peu soucieux de s’informer vraiment ou ne  veulent entendre que le discours « officiel »  qui élude les réalités et promet des jours meilleurs. 
              Les administrateurs frileux ne remplissent pas leur  rôle  et c’est d’autant plus dommage que  des personnes dynamiques, n’ayant jamais cessé   de croire au CDHA, sont candidates pour s’investir dans un CDHA fidèle  à l’esprit de  deux fondatrices. 
              Ces candidats de longue date n’ont jamais reçu de réponse du Bureau. 
               
            Que devrait faire  selon vous le conseil d’administration ? 
            Il faudrait un Conseil d’Administration  extraordinaire qui se conclurait par un vote  secret, une sorte de motion de confiance « en quelque sorte » 
            Et alors ? 
            On constaterait que le Président est en nette minorité et on  en tirerait les conséquences. On pourrait alors relancer le CDHA dans sa initiant  en s’appuyant surtout sur des personnalités fiables et actives et concernées. 
               
            Pour en revenir à  Monsieur John Franklin 
          Posez  lui la  question  - son départ serait très  préjudiciable, et regrettable, d’autant qu’il est soutenu par une majorité tant  au CDHA, adhérents compris, qu’au Collectif Aixois des Rapatriés et bien au  delà, sans compter l’estime que BEO Story porte à ce personnage pour son aide  efficace dans  nos nombreuses recherches  et illustrations des pages de BEO Story.  |